Oran : Eau potable, retour à la normale

La situation de l'alimentation en eau potable de la ville d'Oran est revenue hier à la normale, après la reprise de service de la turbine à gaz n°2 qui était en arrêt technique depuis une semaine. « Les travaux d'inspection et de révision technique de la chambre de combustion de cette turbine ont été totalement terminés durant la journée de dimanche.

Des essais techniques ont été aussi effectués avec succès et aucun problème n'a été signalé. On devait reprendre dès l'après-midi de dimanche. Mais pour des raisons techniques, nous avons préféré reporter son entrée en service à la journée de lundi», affirme le DG adjoint du complexe Kahrama. Aussi, la production de l'énergie électrique du complexe est revenue à son niveau habituel, autour de 330 mégawatts/jour, qui est destinée à l'alimentation de la zone industrielle de Hassi Amer.

Concernant le dessalement de l'eau de mer, la production du complexe, qui a baissé jusqu'à 60.000 m3/jour durant la semaine dernière, est revenue à près de 90.000 m3/jour à partir de la matinée d'hier. «La production en eau potable du complexe est revenue à la normale dès 4 h du matin et nous avons profité de ce nouvel apport pour reconstituer les stocks de nos réservoirs épuisés durant la période de l'arrêt technique.

Après le rétablissement de la pression sur le réseau, on va revenir progressivement à la normale», précise, de son côté, le directeur de l'unité d'Oran de l'Algérienne des Eaux (ADE). Interrogé sur les conséquences de la baisse de la production du complexe Kahrama sur l'alimentation en eau potable de la ville, notre source signale que certains quartiers d'Oran, à l'exemple de Haï Es-Sabbah et l'USTO, ont connu des baisses de pression, ce qui a surtout pénalisé les habitants des étages supérieurs.

D'autres zones de la ville ont été aussi touchées durant cette semaine par cette baisse de pression comme Carteaux, El-Barki ou Es-Sénia, ainsi que dans les quartiers de Derb, M'dina Jdida, entre autres, ce qui a été à l'origine de querelles entre voisins, notamment ceux résidant dans des immeubles ou des tours de plusieurs étages. Il est à noter que 70% de l'apport quotidien consacré à l'alimentation d'Oran en eau potable provient de l'eau dessalée: 90.000 m3 du complexe Kahrama, 24.000 m3 de Brédéah, 10.000 m3 des deux stations de Bousfer et des Dunes, à Aïn El-Turck.

Par Sofiane M. - Le Quotidien d'Oran, le 13 mars 2007.